Rentrée Immobilière : le point sur les prix et les "tensions"
La baisse tant attendue par certain et tant redoutée par d’autres se fait attendre. Car plutôt que de parler de baisse, tous les professionnels qualifient plutôt le marché de « tendu » : -2,6% à fin juin, les prix restent ceux connus avant la crise de 2008. De plus, cette inflexion semble se ralentir aujourd’hui. Le nombre de transactions immobilières chute de -17% sur un an selon certains réseaux d’agences immobilières. Pourquoi ? La faiblesse de l’offre demeure et se renforce : – 30% de vendeurs et les programmes du neuf diffèrent leurs opérations pour éviter tout stock. Après 2008, la prudence est de rigueur.
L’immobilier est comme un sportif qui a couru trop vite pendant 10 ans, et qui tant bien que mal essaye de finir la course ! En France il a choisi de ne pas prendre d’EPO comme nos voisins outre-Atlantique…
Et les mesures politiques ne « détendent » en rien notre athlète : remonté des taux d’intérêt fin 2011, suppression du prêt à taux zéro qui avait donné un souffle dans la rénovation , ralentissement des transactions par la campagne présidentielle, et enfin l’alourdissement de la fiscalité, notamment sur les donations, l’encadrement des loyers, la fiscalité des plus values immobilières… Autant de facteurs qui s’emploient à ralentir la « convalescence » de notre marché.
Les vendeurs sont donc moins pressés de vendre, et les acheteurs comptent chaque euro de leur investissement. Conséquence, les délais de ventes s’allongent passant de 75 jours en 2000 à 86 jours en 2012.
Pourquoi les prix du neuf restent élevés ?
Une des explications du maintient des prix du neuf est donné selon les promoteurs, par la demande des collectivités de quota de plus en plus important en logement sociaux.
Les professionnels de la construction répercutent la perte engendrée par l’achat des bailleurs sociaux de la part en logement sociaux sur le prix. C’est du moins une explication avancée par les promoteurs.
Une solution consisterait à alléger les contraintes de construction imposées par les collectivités : normes obsolètes, nombre de parking, taxes d’équipement, coût des services concessionnaires …
Face à l’irrationalité de la bourse, la pierre reste une valeur refuge, mais à quel prix !