Le scénario d'un effondrement immobilier progressif publié par les échos

effondrementLes Echos publie ce matin un scénario de crack immobilier progressif.

Depuis une quinzaine d’années, les experts immobiliers accordent leur analyse sur la construction d’une « bulle immobilière » en France qui pourrait dans certains cas exploser, ayant parfois des conséquences similaires à la crise des subprimes aux Etats Unis.

Les établissements bancaires français ne sont pas ceux d’Outre-Atlantique

La solvabilité est proportionnelle aux fluctuations du marché et prend en compte la valorisation des biens immobiliers. Une crise des subprimes est donc peu probable chez nous.

Aujourd’hui, le constat du marché immobilier français ne change pas : peu de volume de transactions, les banques sont des plus réticentes à prêter même aux investisseurs, et la législation se montrant de plus en plus rigide, le secteur souffre d’un statut quo néfaste pour l’économie et les finances publiques :

  • L’immobilier représente 22 000 milliards d’euros de patrimoine sur 35 000 Milliards (soit 63 % du patrimoine des Français).
  • Les recettes de l’état lié directement au patrimoine des Français (ISF) est de 4,3 Milliards d’euros.
  • Les taxes récoltées par les transactions immobilières au niveau des collectivités représentent environ 10 Milliards d’euros par an, dont 1 milliard pour la région parisienne.
  • Reste les taxes locales qui représentent « seulement » 45 milliard d’euros

C’est donc 60 milliards d’euros au total (soit 20 % environ des recettes de l’état !) qui sont indexés sur les prix de l’immobilier !

En cette période de restriction budgétaire, hausse fiscale, alignement de dette avec l’Europe et « récession économique » (0,7 % de croissance, ce n’est pas de la croissance soyons honnête), est-il bien opportun de vouloir absolument faire baisser les prix de l’immobilier comme le déclare le gouvernement ?

Dans les faits, la loi ALUR et l’ensemble des dispositifs sur l’immobilier ne changent pas vraiment la situation du marché, voire aggravent une situation déjà bien grippée. Au lieu de libérer les eaux de l’économie immobilière et du bâtiment, nos élus ne tentent rien et attendent.