APL : quels changements prévus pour 2016 ?

cafNous approchons de la fin de l’année à grands pas et comme tous les ans, des changements s’annoncent. Tant au niveau des lois que des conséquences financières qu’elles impliquent. Qu’en est-il des aides au logement ?

Une restriction budgétaire salée pour 2016

250 millions d’euros : tel est le montant qui sera imputé au budget APL pour l’année prochaine. Malgré l’augmentation de la population et de la précarité, l’état a tranché : le budget de l’APL sera moins élevé en 2016. Raison invoquée : les budgets doivent être différemment répartis pour assurer un équilibre plus juste.

Il est fort probable qu’une partie des locataires qui subissent les conséquences de cette restriction soient les moins précaires : le calcul de l’APL prendra désormais en compte le patrimoine des allocataires. Une évolution positive pour la France, qui préfère épargner les plus en difficulté ? Pas tout à fait : d’autres catégories d’allocataires sont concernés.

Les moins de 25 ans dans la ligne de mire

Les jeunes, qui peinent déjà à trouver un CDI pourtant si nécessaire à l’accès au logement, s’apprêtent à perdre un avantage qui leur était jusque-là réservé. Jusqu’à la fin de l’année 2015, les jeunes demandeurs d’APL indiquaient comme revenu de référence leur première fiche de salaire. Dans quelques mois, ils n’auront plus ce « privilège ». La CAF prendra en compte leur revenu annuel pour choisir le montant de l’APL.

500.000 allocataires concernés

Actuellement, 6.5 millions d’allocataires perçoivent l’APL. 500.000 d’entre eux, soit presque 10% risquent de perdre au change.

Y aura-t-il de nouvelles aides financières pour le logement?

2016 ne prévoit pas de nouveaux dispositifs susceptibles de soulager les locataires qui peinent à payer leur loyer. Néanmoins, des dispositifs ayant déjà fait leurs preuves (tels que le Clé ou les aides LocaPass) seront toujours en place.

La nouvelle année risque donc d’être un peu plus difficile sur le plan financier pour 10% des allocataires bénéficiaires de l’APL. Une tendance qui prévoit de perdurer en 2017, puisque la restriction budgétaire de l’APL devrait encore s’aggraver, si le gouvernement ne change pas de cap d’ici-là.